ABSENCE DE SYSTÉMIQUE
Le principal obstacle au changement durable en éducation est l'absence de vision systémique.
La plupart des changements sont des changements d'équilibre (homéostasie), planifiés dans des perspectives réductrices, voire réductionnistes (recherche) pour des intérêts et des gains plus personnels (en recherche : subvention et prochaine subvention) que collectifs.
Les programmes d'amplitude sont beaucoup plus vertueux que ne le deviennent rapidement leurs applications, les moyens ne suivant pas les « bonnes » intentions ou n'ayant pas de garantie de pérennité. Les petits pouvoirs et la protection des privilèges l'emportent sur le bien commun.
Les visions sont parcellaires et les mesures d'impacts ne sont pas sur les termes appropriés. Les conséquences des dérives se mesurent en cycles de 13 à 25 ans. C'est le cas de la diminution généralisée de la maitrise des codes linguistiques des langues, d’où l’état de la littératie, y compris dans les pays postindustrialisés
La recherche s'empare du monde, persuadée des fondements scientifiques de ses démarches et s’autojustifiant par eux mais, de fait, elle transforme le réel ambiant en un vaste champ d'expérimentations à sa gloire et à sa consécration, parce que, formellement, sa responsabilité s’arrête à elle-même et elle ne répond pas des conséquences parfois désastreuses de ses dérapages.